L’UM6P questionne la complexité

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La troisième édition de la Semaine de la Science de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), lancée du 21 au 26 février, se déroule cette année sur les campus de Laâyoune et de Benguérir. La complexité est mise en perspective par des scientifiques de renom et des artistes ainsi que les étudiants.

Le coup d’envoi est donné. La troisième édition de la Semaine de la Science est lancée ce lundi à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) sur les campus de Benguérir et Laâyoune. En présence d’un panel d’éminents scientifiques, experts et penseurs venus du monde entier, le président de l’UM6P, Hicham El Habti, a donné le ton de cette semaine de conférences et d’ateliers : « C’est le début de quelque chose de pertinent. »

En effet, les organisateurs ont jeté leur dévolu sur la complexité comme sujet thématique de cette Semaine de la Science. D’après Edgar Morin, sociologue et philosophe français, la complexité, communément appelée « l’effet papillon », c’est quand « le tout est supérieur à la somme des parties ».

Un sujet d’actualité pour Hicham El Habti qui a justifié le choix du sujet : « Pour essayer de sauver le monde dans un contexte de crises multiples, plusieurs disciplines doivent se mélanger et ne pas être traitées individuellement. C’est plus complexe. » Et de préciser qu’à l’UM6P, les étudiants sont formés et travaillent dans l’objectif de répondre à ce challenge qui touche non seulement l’Afrique mais le monde avec une solution durable et pertinente.

Réda Benkirane, membre du Chair Complexité et Humanités de l’UM6P, a, quant à lui, résumé l’objectif de cette troisième édition de la Semaine de la Science : « Comment faire beaucoup mieux avec beaucoup moins ? » Autrement dit, la complexité est, à la fois, un défi actuel et une potentielle réponse aux problématiques modernes. La complexité rassemble toutes les disciplines scientifiques qui peuvent échanger leurs savoirs et leurs connaissances.

D’après Fouad Laroui, économiste et ingénieur marocain, membre du comité d’organisation, tel était également l’un des objectifs ayant présidé au choix de la complexité comme sujet. Ouverte au grand public, l’Université Mohammed VI Polytechnique se transforme ainsi, le temps d’une semaine, en une pépinière de savoirs et d’échanges, d’après les mots de Réda Benkirane. Une rencontre entre les sciences et la culture. En outre, le lancement de la Semaine de la Science a été l’occasion de rappeler le programme de l’événement qui se déroule jusqu’au 26 février.

Au menu, des conférences avec des scientifiques, des experts et des penseurs de renoms tels que Edgar MorinStuart KauffmanIvar Ekeland et Luc Steel. Chacun traite de la complexité à travers le prisme de sa discipline. De l’intelligence artificielle à la biodiversité en passant par l’économie. Les Départements de l’UM6P peuvent, quant à eux, mettre en avant et échanger sur leurs travaux.

En marge de ces rencontres scientifiques, des événements culturels sont également organisés afin d’aborder l’expression artistique de la complexité. « Les artistes ont leur propre perception de la réalité et, par conséquent, de la complexité, a souligné Réda Benkirane. Ils ont donc toute la légitimité à être entendus. » Au programme : talk-récital de Giovanni Bellucci, chorale menée par Ikram Chairi et concert de musique gnaoua par Hamid Kasri.

 

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